Route , queue , fusée , table , Nierop , théorème , Cassini , Newton
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MétéoresI. Les comètesT. IX, f. 108. [dans 'Memoire', f. 105-] Mr. Hugens leut aussi en mesme temps [que Cassini*)] un discours des Cometes, mais il tomba malade bientost apres.
Apres avoir appris par les observations de la Comete qu'elle est dans une region incomparablement plus eloignée de la Terre que n'est la Lune, il reste d'emploier ces mesmes observations à la recherche plus particuliere de la route reelle qu'elle a tenue, dont la connoissance est un des meilleurs moyens pour juger ce que peuvent estre ces sortes de phenomenes. *) J.D. Cassini: "Abregé des Observations & des Reflexions sur la Comete ... 1680... 1681...", Paris 1681. [fig.] [ Et: J.D. Cassini, Observations sur la comete qui a paru au mois de decembre 1680 et en janvier 1681, Paris 1681.] °) Chartae astronomicae f. 257-261. [...] |
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Il faut pour cela considerer le mouvement annuel de la terre autour du Soleil et faire quelques suppositions touchant le mouvement de la Comete les plus convenables que l'on peut aux loix naturelles du mouvement des corps en general; en se servant avec cela de la methode qui sera icy expliquée. C'est ainsi que je conclus fort vraisemblablement en l'an 1665 que la comete qui parut alors, et que l'on avoit vue des la fin de l'annee precedente, alloit egalement dans une ligne droite qui passoit entre les orbites de la terre et de Mars, et qui couppoit le plan de l'Ecliptique d'un angle d'environ 10° en passant du costè Septentrional dans le Meridional, ce que Mr. Wren trouva ainsi de mesme, sans que nous nous en fussions rien communiqué.*)
*) Il s'agit de la comète observée de décembre 1664 jusqu'en février 1665 [<]. Voyez les p. 212, 218, 235, 241, 248, 266, 286 et beaucoup d'autres [^] du T. V, et consultez aussi le T. XV [fig.: 80-87]. Kepler [...] était d'avis que les comètes se meuvent en ligne droite. [...] "De Cometis" [1619, 100]: "Etsi vero Cometae in ipso sinu aethereo oriuntur, non tamen ideo circularibus motibus praeditos existimo, ut Planetas; sed rectilineos, ut Bolidas seu ignes artificiales". Les observations l'avaient forcé à admettre que les Comètes ne parcourent pas toujours ces lignes droites d'un mouvement uniforme (p. 276, note 7); déjà [...] 1604 [Ad Vit. par., 335] il disait que les droites sont parcourues "aequalibus temporibus utplurimum ... solum initio & fine paulo tardiores". [ Joh. Kepler, 'Aussführlicher Bericht/ Von dem newlich im Monat Septembri und Octobri diss 1607. Jahrs erschienenen Haarstern/ oder Cometen/ und seinen Bedeutungen' (Hall 1608), 2e p.: "Doch halte ich ihre/ der Cometen/ Bewegung/ unangesehen sie im Himmel drinnen/ sey ein gerade Lini/ wie eines Raketels/ und nicht circularisch/ wie der immerwehrenden Planeten."] En janvier 1665 Huygens en déclarant s'être "rangè du costè de la predite hypothese de la ligne droitte" [V, 210], veut dire qu'il admet un mouvement rectiligne uniforme. [...] il écrit le 12 février à Auzout (T. V, p. 230) qu'il est peut-être nécessaire "pour satisfaire aux lieux observez" de "courber un peu le chemin de la comete" ce qui vaut mieux à son avis que d'accepter le mouvement rectiligne "accelerè ou retardè", et le 12 mars suivant il dit positivement en écrivant de nouveau à Auzout [V, 266], que "la ligne parfaitement droite avec le mouvement egal ne satisfait pas" [...]; et néanmoins il écrit simplement à P. Bertet [... V, 388] que la comète en question "s'ajustoit fort bien avec la ligne droite de Kepler". La même chose dans une lettre de septembre 1665 à Heinsius [V, 481], le mouvement uniforme étant expressément mentionné. Nous observons que la comète de 1664-1665 étant restée à une distance du soleil supérieure à celle de la terre au soleil, Huygens put l'observer tant avant qu'après son périhélie ("vers l'opposition du soleil", T. V, p. 188) sans remarquer que la théorie de la ligne droite était notablement en défaut. Il en fut autrement de la comète de 1665 [...] Huygens l'observa jusqu'au 18 avril (T. XV, p. 90); ses observations suffisaient pour dire (T. V, p. 361, lettre à Moray) qu'elle "n'a pas passè dans une ligne droite comme l'autre", et dans la lettre à Bertet [V, 388] il ajoute que son cours est "difficile a regler par quelque hypothese". [ R. G. Thwaites, Travels and explorations of the Jesuit missionaries in New France (Cleveland 1899) Vol. L, p. 68-76: observations des 2 comètes au Canada, resp. 29 nov. - 15 jan. et 29 mars - 17 avril 1665.] |
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Il faut en premier lieu mesurer sur le globe bien exactement les longitudes et latitudes des lieux observez de la comete*). Ayant maintenant tracè sur un plan le systeme Planetaire, ou du moins l'orbite de la Terre, et l'ayant divisée en jours, avec le lieu du soleil au milieu, et un cercle tout au tour qui represente l'Ecliptique, et qui ait le soleil pour centre; sur ce plan et de ce centre il faut tirer des lignes à tous les degrez de l'Ecliptique ou tombent les longitudes trouvees de la comete, et suppleer les longitudes pour les jours qu'on n'a pu l'observer par ces premieres qui ont estè observees, ce que l'on peut faire assez exactement en prenant garde que les intervalles journaliers dans cette ecliptique croissent et diminuent par des differences bien suivies. |
La Fig. 101 (Chartae astronomicae f. 152), qui porte à son revers les mots "Inchoata de Cometis etc." (§ 7 qui suit) correspond plus ou moins aux longitudes indiquées dans les tables. Toutes ces lignes du centre aux degrez de l'Ecliptique estant tirées il faut mener des paralleles a chacune, du jour de l'orbite terrestre à qui appartient chaque longitude, les quelles lignes dans nostre figure sont celles qui sont marquees des nombres 27, 29, 31, 2, 4, 6 &c, scavoir des quantiemes des mois, marquez seulement de deux en deux, pour eviter le trop d'embaras de lignes. Ce ne sont pas encore icy les lignes visuelles dans lesquelles la Comete a estè appercüe à tous ces jours pour avoir lesquelles il faut elever sur ces lignes d'autres droites qui avec chacune d'elles et avec le plan de cette figure fassent les angles des latitudes de la comete. car il faut encore considerer les latitudes observees. Mais devant que de les considerer il faut voir ce que l'on peut conclure de ces premieres lignes que l'on peut appeller sousvisuelles. *) En marge: en redressant mesme ces observations quand on les trouve manifestement defectueuses comme il arrive assez souvent ou par la faute des observateurs ou par des refractions de l'air ou de ce que l'on a determinè le lieu de la comete par des estoiles fixes qui ne sont pas assez exactement raportees sur le globe. car la route de la comete doit estre dans une ligne qui ne soit pas entrecoupee de differents sauts, a moins que des observations de la derniere justesse le demandent. Les longitudes et latitudes que j'ay ainsi mesurees pour les lieux de la comete donnez ou par des distances des fixes ou par sa conformation avec elles sont dans la table suivante celles ou il y a cette marque, Tabl. les autres jours .... les quelques mots qui suivent sont devenus illisibles. Consultez sur les observations de Huygens et d'autres astronomes de la comète de 1680-1681 la Table du § 3 qui suit, ainsi que la Table (Chartae astron. f. 251) reproduite dans le T. XV, p. 124-126. Nous ne voyons aucune "marque" sur ces Tables. |
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Car supposant que dans ces premiers jours elle ait eu la ligne AB perpendiculairement au dessous de sa route, et que cette ligne soit dans l'espace DEBF ou les intersections des sousvisuelles, en se croisant, forment des rhomboides, son chemin donc, ou pour mieux dire le plan ou la projection de son chemin depuis le 27 decembre jusqu'au 5.me Janvier sera AB, màis de là il faudra pour pouvoir representer le reste des lieux observez, que la comete ait rebroussè chemin par une ligne dont la projection soit BC, ou quelqu' autre telle ligne qui de B aille a la sousvisuelle du 24e Janvier. Or cela suppose un mouvement non seulement d'inegale vitesse mais aussi par une ligne courbe, qui sont deux proprietez contraires au regles que les corps observent naturellement en se mouvant lors qu'il n'y a point d'autres causes qui les en empeschent.
*) En marge: falsum. Ce mot doit avoir été ajouté vers la fin de 1689 (voir l'Avertissement qui précède [p. 278]), après Huygens eut admis avec Newton que la comète décrit probablement une ellipse [§ 7] et que sa route est par conséquent fortement courbée auprès du soleil. |
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Il y en a qui ont voulu que la queue de la comete soit un rayonnement a travers la teste, qu'ils concoivent comme une boule transparente d'une matiere qui, comme l'eau ou le cristal, transmet avec refraction la lumiere du Soleil. Mais outre que l'apparence de la teste ne respond point du tout a cette hypothese, car elle m'a tousjours paru comme un point luisant, entourè d'une lumiere nebuleuse, il faudroit, en admettant cette boule transparente, qu'il y eust derriere elle tout autant de matiere estendüe que j'en ay supposè, a fin d'estre eclairée, comme ils veulent, par ces rayons du soleil qui traversent la teste. car si cette matiere se trouvoit naturellement par tout le ciel, le soleil l'eclaireroit en tout temps et la rendroit visible, ce qui n'est point. Et quant a l'opinion de Mr. des Cartes qui veut que la queue ne soit qu'une apparence causée par certaine refraction; il suppose tant de choses, et ce qu'il en deduit s'en en suit si mal, qu'il me seroit fort aisè de montrer qu'en ce qu'il dit il n'y a pas la moindre vraisemblance. [>] *) Comparez le huitième alinéa de l'Avertissement qui précède [p. 278]. Dans une petite feuille détachée (Chartae astronomicae, f. 255), dont le texte commence au milieu d'une phrase, Huygens dit encore à ce propos: Argument contre D. Rembrantz. comete proche de 1475. rien ne les peut detourner puis qu'ils peuvent aller a l'encontre du vortex. ce qui marque une liquiditè fort grande de la matiere etherée [ou subtile ...], et la queue en a besoin. Les grandes queues aux [?] cometes qui vienent de l'axe du tourbillon. n'est point dans le vortex particulier de la terre car elle devroit donc estre emportée par ce vortex de la terre, mais la pouvant emporter il devroit aussi la faire aller suivant son cours comme il mene la lune .... De l'an 1618 aussi venu du soleil ou de l'axe du tourbillon. [>]
Nous empruntons encore à cette feuille la remarque suivante: |
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Je remarqueray seulement qu'il n'a pas eu une veritable idée de la grandeur du monde en concevant ses tourbillons qui se touchent et sont enchassez les uns avec les autres avec un mouvement qui s'estende jusques a leur confins. Car il est constant que la distance entre le soleil et les plus prochaines estoiles fixes est si vaste qu'en representant comme nous avons fait icy, nostre orbite de la terre par un cercle de 10 pouces de diametre, il faut dans la mesme proportion une distance de 2 ou 3 lieues devant que de parvenir a quelqu'une de ces estoiles qui sont comme autant d'autres soleils. Par ou il paroit qu'il s'en faut beaucoup que les cometes puissent devenir visibles comme il veut aussi tost qu'elles entrent dans nostre tourbillon du soleil, c'est a dire quand elles seroient environ a moitiè chemin entre le soleil et une estoile fixe. Pour moy quand je considere cette immense distance des fixes du soleil, et que c'est luy qui en eclairant les Cometes, ou du moins la queue, nous les rend visibles j'en conclus vraisemblablement qu'elles ne viennent pas de si loin que sont les estoiles, parce qu'il faudroit qu'il y en eust un grand nombre pour en voir si souvent aupres de nous comme nous en voions. Mais que leur matiere naist ou du soleil ou qu'elle s'amasse dans l'estendue de nostre systeme planetaire, à peu pres comme il y a des matieres dans nostre atmosphere qui semblent des exhalaisons de la Terre et qui s'allument et prennent en suite leur cours dans l'air, que nous appellons des estoiles qui tombent ou courrent d'une place a l'autre. Au reste il ne me paroit pas impossible, quoyque le hasard ne soit pas grand a cause de la grandeur de l'espace, qu'une Comète puisse rencontrer la Terre en son chemin, puis qu'elles traversent tout ce systeme planetaire et que je ne vois pas que rien les puisse detourner de leur route. Et s'il y a quelque chose a apprehender des Cometes ce seroit plustost cela a mon avis qu'autre chose.
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§ 2. Via Cometae intersecat Eclipticam circa 21 & circa 17 . *) Par les observations on peut determiner comme l'on a fait qu'elle n'a point de parallaxe sensible et que partant elle est beaucoup plus eloignée que la lune, mais pour chercher plus particulierement sa route reelle, il faut se server de cette methode des lignes visuelles, en se servant du mouvement de la terre dans son orbite et en supposant quelque maniere de regularitè dans le mouvement de la Comete, comme l'on peut faire avec vraisemblance. Comme [si l'on] suppose qu'elle a un mouvement egal en ligne droite, suivant la regle du mouvement de tout corps considerè sans autre accident. Ou que celle-cy ne va pas en ligne droite, parce que si cela estoit il faudroit pouvoir mener une droite qui fust couppee en parties egales par les lignes tirees dans le plan de l'ecliptique, ce qui ne se peut point parce que les plus grands angles sont dans le milieu. Elle n'auroit pas pu aussi s'ecarter de l'ecliptique en apparence et puis s'en approcher derechef si elle alloit en ligne droite. Si l'on veut qu'elle aille d'un mouvement egal, elle ne peut venir du soleil, mais bien, si l'on accorde un mouvement peu a peu s'accelerant. Mais cette sortie du soleil ne peut pas servir d'hypothese generale pour toutes les cometes puis que celle de l'an 1664 et 65 ne s'y peut point raporter. Supposant son mouvement dans un plan et egalement viste, l'on pourroit a peu pres determiner la courbe qu'elle parcourt. Son chemin doit estre hors des intersections des lignes visuelles rabatues sur le plan de l'ecliptique et partant tres loin au dela de l'orbite de la lune, laquelle orbite n'est qu'une 1/200 du diametre de l'orbite de la Terre.
*) Chartae astronomicae f. 250. La suscription fait voir qu'il s'agit ici, comme dans le § 1, de la Comète de 1680-1681. C'est à cette feuille-ci que nous avons emprunté les observations des p. 124-127 du T. XV. |
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L'estendue de la queue peut paroistre prodigieuse, mais elle ne l'est pas tant a proportion de ce que nous voions de la fumée qui sort d'un petit corps. Et il est a scavoir que cette fumee ou vapeur de la queue est tout autrement subtile et tenüe que nos fumees d'icy bas, et mesme infiniment plus transparente que nostre air dans le temps le plus serain; puis que une espaisseur de la queue plus de mille fois plus grande que n'est l'epaisseur de nostre atmosphere, ne reçoit pas la centieme partie autant de clartè que fait cet air de l'atmosphere, qui empesche les estoiles d'estre vues pendant le jour, lequelles se voient fort facilement a travers la queue de la comete. Le bleu de nostre air paroistroit dans la nuit presque aussi luisant que le disque de la lune. C'est donc une vapeur qui n'a besoin que de tres peu de matiere que cette queue, soit qu'elle soit une fumée et que la teste soit le corps qui brusle, ou que sans brusler, elle jette cette vapeur; qui a raison de sa legeretè plus grande que celle de la matiere du tourbillon solaire où est la comete, s'eloigne du soleil a mesure qu'elle s'evapore. Il y a cette raison pour dire que la teste de la comete brusle, que de la l'on peut concevoir une cause de son mouvement, a peu pres de la maniere qu'il arrive aux fusées [>]. Le quel mouvement de la comete l'on ne scauroit imaginer autrement d'ou il pourroit venir.
Les p. 45 et 51 - 74 du Manuscrit F traitent aussi des comètes en général et surtout de la comète de 1680 - 1681. [...] Les p. 65 - 67 contiennent une autre version, beaucoup plus brève, et se terminant au milieu d'une phrase, du "Raisonnement" du § 1. Le texte du Manuscrit F ne peut guère être celui du discours que Huygens prononça le 1 ou le 8 février 1681 [...]. Nous n'en reproduisons ici que le début et la table des observations.
La Comete que nous venons d'observer ayant estè, tant pour sa longue durée que pour la longueur et la clartè de sa queue, du nombre de celles qui peuvent le plus contribuer a decouvrir la nature et le cours de ces sortes de phenomenes, il faut tascher de tirer de ses observations toute l'instruction possible, et sur tout pour ce qui regarde sa veritable route dans les espaces du monde. |
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Car pour sçavoir si une Comete est au dessous ou au dessus de la Lune, ce qui se connoit par l'observation de la parallaxe, il suffit qu'elle soit vüe pendant 2 ou 3 jours de suite. Et l'on a reconnu par cette voye que la moindre distance de la nostre a estè plus grande que celle de la Lune pour le moins 50 ou 60 fois. Mais pour pouvoir juger plus pres de l'eloignement et de la situation de sa route il faut une longue serie d'observations, telle que nous avons eue cette fois. Ces longitudes et latitudes que j'ay ainsi mesurees sur les lieux de nostre comete, donnez ou par des distances des fixes ou par leur conformation avec elles, sont raportees dans la table suivante. |
jour heure minute Longitude Latitude Dec. 1680 27 5 39' 19°23' Capric. 16.30' 29 6 10' 26.36' 18.20' Jan. 1681 3 6 40' 18.15' 25.30' 4 5 40' 23.0' 26.5' 7 6 0' 7.40' 28.0' 14 5.55' 27.6' 16 11.34' 26.0' 17 13.55' 25.20' 24 27.36' 21.30' Febr. 2 7.20' 18.20' 4 9.0' 17.40' 9 7 12.6' 16.40' |
Par le moyen de celles-cy celles des autres jours dont je*) n'avois point d'observations ont estè suppléées jusqu'au 24 Janvier, ce qui se peut assez exactement en prenant garde que les intervalles journaliers croissent ou diminuent par des differences bien suivies. a quoy il y a des methodes particulieres.
*) Le mot "je" a été corrigé en "nous". En effet, suivant Cassini (qui dans son ouvrage de 1681 [les deux] ne fait pas mention de Huygens) les observations furent faites, tant à l'Observatoire Royal qu'ailleurs, par plusieurs astronomes. Il en rapporte beaucoup plus que Huygens. [...] La dernière observation indiquée par Cassini est du 18 mars. Il ne mentionne pas toutes les observations indiquées par Huygens. [ Huygens à son père, 27 dec. 1680 (VIII, 312): "on n'en a rien veu icy jusques a hier au soir vers les 5 heures et demie".]
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Pour éviter dans une certaine mesure les redites, nous ne reproduisons ici qu'une partie des considérations des p. 45 et 51 - 54 du Manuscrit F. La p. 4 porte la date du 27 decembre 1680 et la p. 55 celle du 16 février 1681. Ces considérations sont donc peut-être toutes antérieures aux discours prononcés le 1 et le 8 février à l'Académie. Les p. 55 - 60 (notre § 5 qui suit) leur sont certainement postérieures.
Il y en a qui ont estè d'opinion que les cometes procedoient et partoient du soleil telles que nous les voions. Mais leur cours refute cette hypothese et les lieux ou elles se perdent de vuë. Vide Dirck Rembrantz*). Du moins faut il que pour la soustenir ils establissent des differentes vitesses de la Comete pour quadrer aux lieux observez. Mais il est plus conforme a la nature et plus simple a supposer qu'elles vont d'une vitesse egale et en ligne droite°). Il est donc plus apparent que la matiere de la comete viene de temps en temps du soleil, quand il y nait des taches qui disparoissent, ou autrement. Et que des parties de cette matiere, qui est peut estre dispersée comme des exhalaisons, vienent a s'assembler et a composer le corps ou teste de la comete, et que cette massa s'allume en suite, de mesme que les trajections qu'on appelle estoiles qui changent de place. Je trouve par ce moyen d'ou peut proceder leur grand mouvement, ce qui est tres difficile autrement. Car il se peut qu'en s'allumant d'un costè plustost que de l'autre la sortie du feu qui rencontre d'autres corps les fasse aller du costè opposè, comme il arrive aux fusees volantes [<,>]. Je trouve aussi dans cette hypothese pourquoy il y paroit assez frequemment des cometes icy dans nostre tourbillon ce qui autrement est encore fort difficile à concevoir quand on considere de quelle vaste distance tout nostre tourbillon est esloignè des estoiles fixes mesme les plus proches. Il faudra faire concevoir cette distance. *) "Eenige Oefeningen in God-lijcke, Wis-konstige en Natuerlijcke dingen", dont la quatrième et dernère partie, qui parut aussi séparément, est intitulée "Van de Cometen of Staert-starren haer verschijninghe" door Dirck Rembrantsz. van Nierop, Liefhebber der Mathematise Konsten (Amsterdam, G. van Goedesbergh, 1669). A la p. 64 l'auteur dit qu'a son avis les comètes proviennent des taches du soleil [<]. [...] °) D'après les §§ précédents Huygens abandonna cette opinion bientôt après le 27 décembre, lorsqu'il eut fait un plus grand nombre d'observations. Ou plutôt: il était convaincu depuis longtemps [...] qu'elle n'est qu'approximativement vraie. |
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Contre l'opinion de Descartes, contre ses tourbillons trop petits ou plustost trop estendus. [<]
Apres avoir appris par les observations de la Comete qu'elle est dans une region incomparablement plus eloignée de la Terre que n'est la Lune, il reste d'emploier ces mesmes observations a la recherche plus particuliere de la route reelle qu'elle a tenue dont la connoissance est un des principaux moyens pour juger ce que peuvent estre ces sortes de phenomenes.
Je conclus fort vraisemblablement en l'an 1665 que la comete qui paroissoit alors et que l'on avait vue des la fin de l'annee precedente alloit egalement dans une ligne droite qui passoit entre les orbites de la Terre et de Mars et qui couppoit le plan de l'Ecliptique d'un angle d'environ 10 degrez en passant du costè septentrional dans le meridional, ce que Mr. Wren determina tout de mesme, sans que nous nous en fussions rien communiquè [>].
Je dis premierement que la Comete [de 1680 - 1681] n'a pas parcouru une ligne droite et avec une vistesse egale, parce que si cela estoit il faudroit pouvoir mener une ligne droite dans le plan de l'Ecliptique qui fust couppee par toutes nos sousvisuelles [<] en parties egales.
Pour pouvoir mieux juger du chemin que la Comete a tenu, il faut considerer les latitudes observees, en tendant des filets, attachez par un bout aux points de l'orbite de la terre qui marquent son lieu a chaque jour, et elevez sur les lignes sousvisuelles d'un angle egal a la latitude trouvee a chacun de ces jours, ce qui se peut faire en elevant une surface plane ou cilindrique perpendiculaire sur le plan de l'ecliptique pour y faire tenir tous ces filets en leur places . . . |
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Qu'un corps qui se meut dans un rond tend a s'ecarter du centre et que pour cela il s'en iroit effectivement s'il ne nageoit dans un tourbillon de matiere qui allant en rond comme luy, a autant d'inclination a quiter le centre. car l'on scait assez que les planetes ne sont point attachez a des spheres solides comme l'opinion commune estoit autrefois. . . . . . Leur matiere [celle des comètes] peut estre liquide telle qu'est apparemment celle du soleil d'ou je les fais sortir ou du moins leur matiere . . . . . . . . Il faut que la theorie s'accorde avec le systeme de la terre mobile. Ainsi M. Ward*), quand il veut que les cometes soient portees dans leurs propres orbites circulaires il faut qu'il mette ces cercles par de la Saturne°), car comment y pourroit il avoir des tourbillons qui s'entrecouppassent et dont la matiere allast l'une contre l'autre? Mais les cometes estant au dessus de Saturne ne pourroient pas avoir leur queues a beaucoup pres si longues que l'on en a observè, si ces queues ont une matiere reelle. c'est pourquoy il ne dit rien de la queue. *) Seth Ward (1617 - 1689), professeur d'astronomie à Oxford, ensuite évêque de Salisbury, publia e.a. à Oxford chez L. Lichfield en 1654 le livre "Idea Trigonometriae demonstratae, etc. Item Praelectio de Cometis, et Inquisitio Bullialdi Astronomiae Philolaicae Fundamenta" (la partie "De Cometis" est de 1653). [...] Ses figures font voir qu'un "circulus cometicus" (p. 33, 34) n'a pas le soleil pour centre. Ward combat Descartes et ses tourbillons à la p. 24. [...] il dit (p. 36) qu'il faut distinguer les "Cometae" des "Cometoides inferiores". La loi du mouvement circulaire ne s'applique pas à ces dernières. °) Conclusion de Huygens, non pas de Ward.
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Quand on peut mener un mesme plan par les deux lignes, la veritè de la proposition est evidente. C'est pourquoy nous la demontrerons seulement lors que ces lignes sont dans des plans differens. Qu'elles soient AB et CF, et que dans CF un point parcoure en des temps egaux les espaces egaux DG, GH, HF &c. et que dans les mesmes temps egaux, un autre point parcoure dans la droite AB, les espaces egaux entre eux AK, KL, LM, sans qu'ils aient besoin d'estre egaux aux espaces DG, GH, &c. Et que des points D, G, H, F, l'on voie successivement le point, qui chemine dans la ligne AB, en A, K, L, M, par les lignes visuelles DA, GK, HL, FM. je dis que ces lignes estendues jusques aux estoiles fixes, tomberont toutes dans un grand cercle de la sphere. Du point D, commencement du mouvement de l'oeil, soit menée DE parallele et egale à FM derniere visuelle. Maintenant le plan menè par la premiere visuelle DA et par le point E marquera, estant produit jusqu'aux estoiles fixes, le grand cercle dans le quel le point de la ligne AB paroistra avoir son cours. Joignez AE et ME a la quelle soient paralleles LO, KN. Et joignez DO, DN. Il paroit maintenant que ME, LO, KN sont dans la mesme raison que MA, LA, KA, ou bien FD, HD, GD, donc puisque ME est egale a FD, estant a costez opposez d'un parallelogramme, il s'en suit que LO est egale a HD, et KN a GD, auxquelles elles sont aussi paralleles. Et partant DO sera aussi parallele a la visuelle HL, et DN a GK. Or, il est certain, à cause de l'immense distance des fixes, que la visuelle GK marque le mesme endroit entre ces estoiles que sa parallele DN. Et que de mesme les visuelles HL, FM y marquent les mesmes endroits que leur paralleles DO, DE. Mais toutes les lignes DA, DN, DO, DE prolongees jusqu'au fixes aboutissent dans un grand cercle de la sphere, parce que toute ligne droite regardee contre le ciel y couvre un arc d'un tel cercle. Et partant aussi les points A, K, L, M estant vus de D, G, H, F, paroistront dans ce mesme grand cercle, puisqu'ils paroissent aux mesmes endroits entre les fixes. On peut demonstrer de mesme que le point de la ligne DF paroistra aller dans un grand cercle a l'egard du point de la ligne AM. Il paroit au reste que le plan menè par DAE dans le quel est la visuelle DA, est parallele a toutes les autres visuelles GK, HL, FM, car il a estè dit que GK est parallele a DN, HL a DO, FM a DE. Et ces lignes DN, DO, DE sont toutes dans le plan par DAE. Il est de plus certain que pas une des lignes visuelles ne peut coupper une autre visuelle, car si par exemple GK couppoit HL, elles seroient dans un mesme plan et par consequent aussi les deux qui les joignent KL, GH, ce qui est contre l'hypothese.
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et qui seront ou dans un mesme plan ou dans des plans differents dans chacune des quelles le phenomene pourra aller d'un mouvement egal, en sorte que tous les lieux observez seront representez de mesme. Soient faites les mesmes choses qu'au theoreme precedent. Et que l'oeil soit portè egalement de D vers F; supposant aussi que les lieux observez de quelque phenomene se puissent representer en le faisant aller d'un mouvement egal dans la ligne droite AM. Nous prouverons la proposition comme s'en suit. Que dans la ligne AD ou dans sa continuation du costè de A soit pris quelque point P: d'ou soit tirèe PV parallele a la droite AE, et que DN, DO, DE la coupent en Q, S, V, d'ou l'on menera QR, ST, VX paralleles à NK, OL, EM, et qui coupperont GK, HL, FM, (s'il est besoin continuees), en R, T, X. Il est evident que QR sera egale a NK, estant deux costez opposez d'un parallelogramme, car DN, GK sont paralleles par la precedente. Et de mesme que ST sera egale à OL, et VX a EM. Partant les lignes paralleles QR, ST, VX, seront aussi entre elles comme les nombres 1, 2, 3 qui est aussi la proportion des lignes PQ, PS, PV parce que PV est divisee semblablement à AE. Par consequent la droite PR passera par les points T, X, et les intervalles PR, RT, TX seront egaux. Donc posant le phenomene portè par la ligne PX avec un mouvement egal, pendant que l'oeil parcourt egalement la ligne DF, les visuelles seront toutes les mesmes que lors qu'on suppose que le phenomene parcourt d'un mouvement egal la ligne AE. Et partant ses lieux observez entre les estoiles fixes seront aussi les mesmes, de sorte qu'ils representeront les mesmes observations. Or comme l'on peut prendre des points differents infinis dans la ligne DAP, il y aura aussi une infinitè de lignes qui comme AM ou PX pourront servir a la route egale du phenomene, et satisfaire aux mesmes observations. Au reste il est aisè de voir que la ligne PX n'est pas parallele a AM. Car puisque PV est parallele à AE, et plus grande qu'elle: ou plus petite si P est pris entre A, D; et que VX est egale et parallele a EM; il s'ensuit que l'angle VPX est plus grand que l'angle EAM, ou plus petit. Et partant PX point parallele a AM. Car pour estre parallele il faudroit que PV a VX fust en mesme raison que AE a EM. |
[ 300 ] | [ v ] |
Je dis aussi que PX, AM ne sont pas dans un mesme plan, car il s'ensuivroit que les lignes XMF, PAD seroient aussi dans un mesme plan, ce qui est contre ce qui a estè posè, car AD, MF ont estè supposees dans des plans differents. Et l'on montrera de mesme que le point P estant pris en autant d'endroits differents de la ligne DA que l'on voudra, toutes les lignes PX seront dans des plans differents.
Cependant non obstant cette infinitè de droites qui peuvent servir, nous ne laissons pas d'en exclure une infinitè d'autres bien plus grande pour ainsi dire. *) Le Livre I "de Cometis" de Kepler contient trente "Theoremata investigandae Trajectoriae Cometarum necessaria" [...]. Il est évident que Huygens a établi les deux théorèmes des p. 297 et 298 qui précèdent après avoir jeté les yeux sur ceux de Kepler. [...] |
[ 301 ] | [ v ] |
Il est a noter que les distances entre l'oeil et la comete sont entre elles en mesme raison soit que l'on la fasse aller egalement par les intervalles AN, NO, OE de la ligne AE ou par les intervalles PR, RT, TX de la ligne PX, ce qui est manifeste de ce que ces distances au premier cas sont egales aux droites DA, DN, DO, DE, et dans l'autre aux droites DP, DQ, DS, DV; les quelles lignes ont une mesme raison entre elles, puis que AE, PV sont paralleles. De sorte que les divers degrez de clartè observez dans la comete ne servent de rien a determiner la droite de sa route. L'on peut donc supposer la comete (scavoir dont les observations se representent par mouvement egal dans une droite) dans le temps des premieres observations si pres de la terre que l'on veut, pourvu que ce soit au delà des distances que la nullité ou la petitesse de la parallaxe demande. Et cecy est vray pour autant que l'arc de l'orbite de la terre entre les premieres et dernieres observations est pris pour une ligne droite. Mais si l'on observe la comete pendant 2 ou 3 mois ou d'avantage, alors la courbure du chemin de la terre estant considerable pourra contribuer quelque chose a limiter la droite de sa route, scavoir si l'on trouve qu'il y ait une certaine ligne dans le plan de l'ecliptique qui soit plus egalement divisée par les sousvisuelles que toute autre, car il y aura apparence que la route droite de la comete aura estè directement au dessus de cette ligne. D'ailleurs si pendant les observations la queue de la comete change notablement de longueur et de clartè, comme il s'est vu souvent et encore dans cette derniere, l'on en peut encore tirer des consequences pour la vraie route.
*) Nous ne voyons pas où Kepler aurait indubitablement avancé que dans les conditions énoncées le chemin apparent pourrait être "tortu et irrégulier". Dans le Th. XXX p. e. où il est question même pour le cas d'une "trajectio aequabilis", évidemment en ligne droite, de la comète, d'un mouvement apparent "inordinatis & confusis legibus crescens vel decrescens", il n'est pas dit expressément que l'orbite de la terre puisse passer pour une ligne droite parcourue uniformément. Ce n'est d'ailleurs pas de ce théorème-là que Huygens entend parler, puisqu'il n'y est pas question d'un plan coupant le chemin de la terre entre les observations. °) Le plan perpendiculaire à l'écliptique sans doute. |
[ 302 ] | [ v ] |
le chemin apparent de la comete qu'il fait aller dans une droite reelle et egalement puisse estre tortu et irregulier, ce qui est faux toutes les fois que l'arc de l'orbite de la terre peut passer pour ligne droite. Son theoreme 23, du quel il se sert pour determiner la route ou ligne de traject de la grande comete 1618, est faux*). et le corollaire aussi. où ce qu'il dit de ultra omnes visorias est absurdement dit, car il faut bien que sa route couppe les visuelles. Il veut dire ultra originem omnium visoriarum, hoc est ultra ortbitam telluris°). *) Le Theor. XXIII est le suivant: "Cometa motu retrogrado transiens ex Hemisphaerio Solis, in ingressu hemisphaerij oppositi est supra sectiones". Il est suivi du Corollarium: "Talis Cometae traiectoria (vel eius planum voyez la dernière note de la p. 301 ) est necessario vel vna ex ijs visoriis, quae exeunt in Hemisphaerium Soli oppositum; vel certe vltra omnes visorias, non secans orbitam Telluris". °) Les p. 61-64 du Manuscit F contiennent encore quelques figures, calculs, etc., se rapportant aux théorèmes de Huygens du § 5. Nous n'y empruntons que ce qui se rapporte au Theor. XXIII de Kepler.
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Si oculus feratur aequabiliter per C, 2, 2, &c. sintque visoriae CA; 23; 23, &c. Putabat Keplerus viam cometae necessario cadere ultra intersectiones omnes visoriarum velut in AB. At vero potuit planeta [sic] incessisse per quamlibet visoriarum E3, H3, K3 &c. ubi notandum, eunte cometa per E3 exempli gratia, esse ipsum in M cum oculus est in 20. In N vero cum oculus in G. Verebatur ne in Terram cometa incurreret. quod tamen non est necesse etiam lineis CD, AB in eodem plano positis. Cum vero in diversis ut semper fere existunt, multo minus. |
[ 303 ] | [ v ] |
Cassinus sive ex caudae longitudine argumentationem probet, sive non, cum ex theoremate nostro infinitae lineae possint assumi immensis distantiarum differentijs quaeque nihil minus quam inter se sint parallelae in quibus feratur cometa, apparente motu eodem qui fuit observatus, levis ac debilis omnino est conjectura per eandem viam eum incessisse atque ille 1577. potuit enim longe diversa via incessisse licet in coelo plane eandem tenuisset*). Atque illa levior etiamnum conjectura, partem hanc coeli, ubi cometa noster itemque ille anni 1577 et anni 1665 mensis aprilis fulsere feraciorem videri cometarum quam caeteras°). Quid enim hic vocat partem coeli, illam nempe regionem apparentem inter stellas fixas ubi Antinous, Pegasus, Andromeda. Ergo distantiam verae regionis illius feracis tantam poni necesse est ut a tota telluris orbita tantummodo paucorum graduum parallaxis nascatur. nam alioqui poterit cometa, in eodem illo mundi loco existens, apparere in multum diversa coeli regione, vel rursus in multum diversis mundi partibus existens, apparere in coeli regione eadem. Atqui distantiam ulteriorem quam Jovis nequaquam ferunt apparentes caudarum longitudines, cum vel in illa Jovis orbita constitutis non possint nisi 10 circiter occupare gradus, nam caudas esse materiam tenuem) tergo cometae haerentem satis evidenter probatum fuit. *) Dans sa brochure de 1681 ['Abregé' ] Cassini dit: "J'ay observè depuis [1664] en 16. années quatre Cometes, qui semblent avoir quelque rapport à celle de 1577, dont nous avons la descripion exacte de Tycho Brahé; mais je n'en ay jamais vu aucune qui s'y puisse mieux rapporter que celle de cette année .... cette Comete a suivy d'aussi prés le chemin de celle de l'année 1577. que font les mesmes Planetes les traces de leur mouvement apparent à leur retour aprés un siecle aux mesmes constellations. L'une & l'autre Comete a passé proche de l'arc du Sagittaire, du genou, & de la main Orientale d'Antinoüs, par la bouche du petit Cheval, & par la poitrine de Pegase". [ Descriptions de la comète de 1577: Tycho Brahe, Röslin, Scultetus, Steinmetz.] A propos de la comète de 1664 Cassini dit (p. XII): "Je fus ... obligé ... de donner un peu de courbure à la ligne du mouvement de la Comete, que la plupart des Astronomes [...] supposoient estre une ligne droite, & de reconnoître que c'estoit une petite partie d'une grande circonference, par laquelle il se pouvoit faire que la mesme Comete retournât aprés plusieurs années à se rendre visible ... Depuis ce temps là je me suis appliqué à comparer les Cometes qui ont paru depuis, à celles qui avoient paru auparavant, pour éprouver si je ne trouverois pas entr'elles quelque rapport qui puisse faire conjecturer que ce seroient les mesmes qui seroient retournées aprés une ou plusieurs revolutions". A propos de la comète de 1680-1681 il pense (p. VIII) "qu'elle ... fait son mouvement égal sur une ... circonference qui a son centre dans le signe du Lion", et il ajoute (p. XXXVII) que le mouvement circulaire des comètes, malgré les apparences, est "veritablement plus egal" que celui des planètes. [...] °) Cassini (p. XVI de l'ouvrage cité) attire l'attenton sur cette plage du ciel plus fertile en comètes que les autres. Il parle de "cette Zone du Ciel, que j'appellay le Zodiaque des Cometes, pour conserver par cette denomination la memoire de celles qui avoient tenu cette route". ) "tenuem" ou "veram"? Leçon incertaine. |
[ 304 ] | [ v ] |
Si je remarque quelque erreur de M. des Cartes c'est parce que je vois que bien des gens se laissent aller a l'authoritè d'un si excellent personnage que l'on ne peut nier avoir donnè une nouvelle lumiere a la philosophie*).
Au reste Mr. des Cartes [<] n'a pas eu en escrivant des cometes une veritable idee de la grande distance des estoiles, comme il a eu ailleurs, car il suppose le tourbillon du soleil et ceux des estoiles fixes estre de mesme nature, et environ de mesme grandeur, et les estoiles mesmes egales au soleil; car comment veut il a cette heure qu'une comete puisse paroitre des qu'elle entre du tourbillon voisin d'une estoile dans le tourbillon du soleil, puis qu'il suppose que la lumiere de la comete luy vient du soleil, car le soleil de cet endroit ou les tourbillons confinent, qui est a moitiè chemin entre luy et la fixe, ne doit pas paroitre guere plus lumineux qu'une estoile fixe nous paroit de la terre, et ainsi il doit donner a la comete bien moins de clartè que la terre n'en recoit de toutes les fixes qui paroissent pendant la nuit. *) Comparez les p. 12-13 du T. XVI. |
[ 305 ] | [ v ] |
Sa lumiere n'oblige pas de dire qu'elle brusle, car sa plus grande clartè reside dans la vapeur qui environne la teste, et cette clartè vient du soleil comme celle de toute la queue. Et pour ce noyau de la teste quand il brusleroit d'un feu aussi clair que nostre flame, ou ne brusleroit pas, mais qu'il n'auroit que la lumiere reflechie du soleil, il paroistroit environ egalement luisant, parce que nous voions que des corps eclairez du soleil sur tout qui sont blancs ou de quelque couleur claire, egalent ou surpassent mesme la clartè de la plus claire flame. Mais il y a 2 raisons qui rendent croiable qu'elle brusle, l'une la vapeur qui en sort et qui fait la queue, l'autre le mouvement de la comete qu'il est malaise de dire d'ou il pourroit venir, si ce n'est a peu pres de la mesme maniere que celuy des fusees artificielles [<,>] qui en jettant continuellement du feu, ce feu qui d'un costè pousse contre l'air et de l'autre contre la fusée, la fait aller comme l'on scait. Comment la matiere sortie de ce grand feu du soleil, peut elle encore s'allumer par apres? nous en avons un exemple dans la chymie, que Mr. Boile nous vient d'apprendre. a scavoir cette matiere qui luit dans l'obscuritè et qui est capable de s'allumer sans feu, apres estre sortie d'un vaisseau rougi dans le feu avec la derniere vehemence*).
*) Les propriétés du phosphore qui était alors une nouveauté, avaient été considérées à l'Académie en 1679 (cf. VIII, 217). R. Boyle avait publié en 1680 son traité "The Aërial Noctiluca, or some new phaenomena and a process of a factitious selfshining substance". Dans ses "New experiments and observations made upon the Icy Noctiluca" de 1682 il est question de substances phosphorescentes enfermées dans des phioles fortement chauffées. Il a sans doute communiqué déjà un peu plus tôt les résultats d'expériences de ce genre. |
[ 306 ] | [ v ] |
Pourquoy le chemin ne peut estre supposè avec de courbure grande ou fort tortu. parce qu'il arriveroit que l'on observeroit quelque fois des cometes avec un chemin fort courbe apparent, ce qui n'est point, car ils paroissent tousjours fort pres en ligne droite, c'est a dire grand cercle dans le ciel. Il est vray que quelques-uns vers les dernieres observations font des petits detours et mesme des retrogradations, mais qui s'expliquent fort bien par le mouvement annuel de la terre en son orbite.
Toutefois il auroit fallu que la comete de 1664 et 1665 n'eust pas ralenti son cours environ vers le milieu du temps de son apparition mais qu'il fust mesme retrograde vers le soleil, ce qui est difficile d'accorder, par la raison que si les cometes faisoient quelques fois de tels pas, l'on observeroit aussi quelques fois leur chemin apparent fort tortu. Ayant tendu les filets [<] j'ay vu qu'il y avoit une infinitè d'endroits dans lesquels plaçant l'oeil tous ces filets sembloient se coupper en un mesme point ou tout pres, c'est a dire que l'on pouvoit mener de tous ces lieux de l'oeil des lignes droites ou a peu pres qui passassent dans tous ces filets, ou visuelles.
§ 6. De Cometis.*)
Omnia fere exhausta conjecturis. *) Manuscrit F, p. 72-74. Huygens a probablement eu vaguement l'intention de publier un article en latin sur les comètes. Voyez aussi les alinéas latins des p. 302 et 303. Ce projet n'a pas été exécuté. |
[ 307 ] | [ v ] |
Alius qui lunam texisse fertur necessario fuerit luna inferior. Sunt qui conjecerunt ex sole ejectos atque evibratos cometas aliquousque progredi, deinde ad solem reverti, ut de Horroxio scribunt utque D. Rembrantius nostras*). et hi inaequalem motum ipsis tribuere coguntur ut satisfiat observatis. Sed sententiae huic maxime obstat, quod si vera esset, contingeret quandoque imo frequenter, ut cometa incurvo tramite ferri observaretur, cum tamen omnes secundum maximos circulos ire animadvertantur vel parum ab ijs recedant. Qui sub Luna cursum suum peragi contendunt, parallaxium exilitate vel nullitate refelluntur. Sed distantiae mensura parallaxibus frustra investigatur. Posito motu rectilineo vel quasi, et aequabili latione, videndum quo pacto vera trajectus linea haberi possit, eoque positus hujus lineae inter planetarum orbitas. Quod si revera rectilineus est motus cum celeritate aequabili ac satis longo tempore cometa observatus fuerit, egregium problema invenit Wrennius, quo linea trajectus definiatur°). Datis enim quaternis observationibus, quibus locus cometae in ecliptica secundum longitudinem annotatus sit, descripta in plano telluris orbita, signatisque quatuor in ea punctis, unde observationes habitae fuerint, Kepleri methodo, ducit subvisorias quatuor ab istis punctis in plano eclipticae, dein rectam invenit quae a subvisorijs istis secundum eandem rationem secatur quae est temporum inter ipsas observationes. quae recta subjacet viae cometicae, atque ope duarum latitudinum via ipsa innotescit. *) R. Hooke à la p. 35 de son traité "Cometa, or Remarks about Comets" (note qui suit) parle de "Mr. Horox his Hypothesis wherein he supposes ... the Comet like a Rocket to be shot out of the sun, and by degrees to return to it again". D. Rembrantsz. v. Nierop dit à la p. 65 de l'ouvrage cité à la p. 294 qu'à son avis les comètes provenant des taches solaires "als van de Sonne uytgespat of geschooten worden ende alsoo uytgaende tot d'omloopen van Mercurius, Venus, den Aertkloot, of noch veerder / tot datse van haer veerd / of dichte vasticheyt t'eenemael verlaeten worden / en alsoo weer na de Son toe keeren / of in den Hemel versmelten en verdwijnen". [ Cf. sa lettre de 5 avril 1669.] C.à.d. qu'étant éjaculées par le soleil, elles atteignent les orbes de Mercure, de Vénus, de la Terre et d'autres plus éloignés encore, jusqu'à ce qu'elles se trouvent entièremnt dépourvues soit de vitesse soit de densité, et retournent par conséquent vers le soleil ou bien se dissolvent dans le ciel. °) Wren n'a rien publié sur ce sujet [...]. R. Hooke entreprit cette publication à sa place. Voyez dans les "Lectiones Cutlerianae" de 1679 son remarquable article sur les comètes [...]. Le problème de Wren et sa solution s'y trouvent aux p. 41-42 et quelques figures font voir la route droite que la comète de 1664-1665 suivit selon Wren. Hooke lui-même est au contraire d'avis "that [the comets] appearances cannot be solved by that supposition, without supposing the way of it a little incurvated by the attractive power of the Sun, through whose system it was passing". |
[ 308 ] | [ v ] |
Hoc modo cometam anni 1664 et 1665 invenit Wrennius ita incessisse ut linea trajectoriae subjecta in plano Eclipticae inter orbitas Telluris et Martis transiret, ipsam vero trajectoriam inclinari ad planum eclipticae angulo 15 gr. circiter, ac penetrare planum hoc in .... idque ego pariter inveneram, licet nondum problemate illo instructus. Mihi distantia minima cometae est 1/3 distantiae nostrae a Sole, Wrennio 1/5. mihi angulus inclinationis 11 gr. illi 15. Quando tamen hoc modo definita trajectoria non satisfacit reliquis etiam cometae locis ex observatione collectis, (et sane plerumque aliquid hic desideratur) concludendum inde non incessisse eum linea plane recta, vel non aequabili motu. Sciendum autem curvitatem arcus orbitae terrestris inter utrumque interjecti efficere ut Wrenniano Problemati usus suus constet. Etenim si recta linea observator cum tellure ferretur, nihil prorsus juvaret problema illud. Unde etiam fit ut cum pro recta fere haberi potest terrae transitus inter extremas observationes, incertior sit operatio, quae ut clarius intelligantur adferam hic theorema unum atque aliud, quae et extra hoc negotium scitu digna videntur. Invenimus enim hic theorema animadversione dignum, nimirum, si spectator per rectam lineam feratur ac motu aequabili, posse phaenomenon quodpiam motu item aequabili per infinitas numero rectas lineas incedere, non inter se parallelas nec in eodem plano jacentes, ut tamen loci apparentes ijdem semper observentur. Etiam minimam distantiam eodem tempori convenire, et distantias omnes proportionales. Si duo puncta in mundi spatijs eodem tempore ferantur secundum rectas lineas motuque aequabili utraque, etsi velocitatibus differant, alterum alterius respectu in circulo coeli maximo moveri videbitur [<].
Posse concedendo exiguam curvaturam vel parvam inaequalitatem motus cometae longe aliam trajectoriam induci. ita et ille 1665. Unde veniant, ubi nascantur, circa solem aut certe inter planetas vel haud procul extra systema. alioqui non tam frequentes. non ergo ex vorticibus aliarum fixarum.
Vortices non se contingere sed immensis spatijs distare. |
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Multi Cometae e solis vicinia videntur venire, aliquot tamen contra. et motu vorticis contrario etiam moveri.
Lux tota a sole posset manare. calore vaporem excitari. aut incensa materia simul motum concipit ut in stellis currentibus vel ratione eâ quâ bolides nitrato pulvere plenae impelluntur [<]. Mira ac stupenda celeritas, in cometa 1665 quadruplo major quam telluris. Mirum unde tanta, sed et maxime in stellis currentibus, 25 milliarijs distantibus. Quo minus modum excedat celeritas, curandum ut quam possumus telluri proximos faciamus. cum id etiam caudam contrahat. Caudae enim praecipue mirabilis est amplitudo, quae cum multis absurda videatur, noluerunt eam revera existere, sed luminis quandam refractionem reflexionemve esse arbitrati sunt. Sed cum hac ratione phaenomena non constent, ut facile est ostendere, omnino existimo quousque cauda extenditur, materiam quoque extendi. Quod si vapor aut fumus est, ut plerisque videtur, adeo tamen tenuis statuenda est ut purissimum qui circa nos est aerem longe exuperet. Demonstratur &c. Sed hic difficultatem non exiguam habet, quomodo possit tam levis materia tantae celeritatis motu per aetherem rapi. Simul enim cum Cometae capite cauda incedit; imo plerumque et antevertat necesse est, siquidem a sole semper aversam positionem servare eam animadvertitur velut in hoc diagammate, si dum caput ex A in B, extrema cauda transit ex C in D.
Quod si plane ac perpetuo ita esset, non video qua ratione explicari queat, at non raro exigua declinatio observata fuit, atque hic velim diligentiam summam ab astronomis adhiberi, praesertim cum magna est cometae latitudo, ac pluribus mensibus caudae positum definire contingit. Nam si non multum ab ecliptica abeat, videbitur cauda a sole aversa etiamsi in diversum tendat. Ita nempe si tellus sit in F, cometa vero in plano eclipticae B vel non multum inde distet, videbitur cauda a sole aversa sive extendatur in BD, sive in BG, parallela AC. quo quidem parallelismo non major sed aequalis caudae ac capiti celeritas contingit. |
[ 310 ] | [ v ] |
Atqui et haec ipsa mirabilis plane est, cogitanti non per vacuum ferri tenuem hunc vaporem sed omne spatium confertissima materia plenum esse, ut in prioribus ostensum.
§ 7. Remarque ajoutée en 1689 au "Raisonnement" du § 1. Inchoata de cometis. de quibus nunc aliter sentio et fere cum Newtono. 1689. Je suis maintenant presque du sentiment de Mr. Newton qui veut que les Cometes tournent en des Ellipses fort oblongues autour du Soleil, qui fait l'un des foiers. Cela devient probable apres qu'il a ostè les tourbillons de des Cartes, qui d'ailleurs ne s'accommodoient point avec plusieurs phenomenes des mouvements planetaires. Voiez nostre Discours de la Pesanteur et l'addition imprimées de 1690.
Bronnen- Peter Megerlin, 'Eygendlicher Abriss/ des Anno 1680. entstandenen Cometen', Basel 1680. - 'Fortsetzung/ Von dem erschroklichen/ umgekehrten sehr langen und überauss grossen Cometen', [Zürich?] 1680. - 'Eygentliche Abbildung Des unerhört-grossen Comet-Sternen/ Welcher sich in dem Monat Decembr. 1680 hat sehen lassen', Straßburg 1680 (1 blad), vgl. 'Abbildung' van dezelfde uitgever Schmuck. - 'Neuer Comet-Stern ... 1680', zu Plauen im Voigtlande. - Georg Samuel Dörffel, 'Astronomische Betrachtung des Grossen Cometen ... tägliche Observationes ...', Plauen, 1681. - Peter Neutard, 'Kurtze Delineation und Beschreibung Dess Grossen Cometen', 1681. - 'Observatio Cometae Oder Beobachtung ...', 1681. - Johann Mayer, 'Vorstellung Dess jüngst-erschienenen Cometen, Ulm 1681. - 'Betrachtung und Bedencken Uber den Im Monath Decemb. des verwichenen/ und im Januario dieses 1681. Jahrs/ erschienenen, recht entsetzlichen Cometen', 1681. - Johann Christoph Wagner, 'Gründlicher und warhaffter Bericht von dem Ursprung der Kometen', Augsburg 1681. Met een vervolg: 'Cometa Disparens'. - Johann Henrich Voigt, 'Cometa Matutinus & Vespertinus ... der Gottlosen Welt zum Schrecken/ am Himmel strahlende Comet- oder Schwantz-Stern/ Anno 1680. und 1681.', Hamburg 1681. - 'Prognosticon, Oder Unmaßgebliches Bedencken : Uber den letzten im Außgang des verschienenen/ und im Anfang dieses 1681sten Jahrs/ erschienenen greülichen und unerhörten langen Cometen / Zusammen getragen auß etlichen Schrifften der berühmbtesten Mathematicorum', Hamburg 1681. - 'Astrologisches Gutachten über abermahliges Mense Novemb. Decemb. Januar. & Februar. Des 1680. wie nicht weniger des 1681. Jahres sich begebende Phoenomenon Eines so gar erschröcklichen CometSterns', Franckfurt an der Oder 1681. - 'Von Bedeutung dieses erschröcklichen Cometen', Franckfurt 1681. - Johann Gottfried Taust, 'Der Von Abend gegen Morgen lauffende Unglücks-Prophete Oder Nach gemeiner Art benahmte Comet oder Schwantz-Stern', Hall 1681. Met een vervolg: 'Cometa Redivivus'. - Friedrich Lips, 'Ohnvorgreiffliche Gedancken über den im Monath Novemb. und Decemb. An. 1680. und 1681. im Jenner erschienenen Cometen', Rotenburg ob der Tauber, 1681. - Idem, 'Series Iudiciorum & Prognosticorum Cometo-Criticorum ... Ein Begriff Allerhand von denen in 100. Jahren hero erschienenen Cometen', Rotenburg 1681. - 'Kurzer Bericht/ Von traurigen Würkungen der am Firmament erschinenen Cometen/ durch unterschidliche Welt-Alter', s.l. 1681. - 'Ein Gespräch zwischen Einem Naturkündiger/ Politico und Geistlichen von dem neulich gesehenen ungewöhnlichen und erschrecklichen Comet-Stern', Nürnberg 1681. En meer, in de Bibliothek der Naturforschenden Gesellschaft Zürich, o.a.: - Voituret Anthelme, 'Explication de la Comete qui a paru l'année 1680', Dijon, jan. 1681. - Johann Christoph Sturm, Cometarum natura motus et origo, Altdorf 1681. Veel gegevens in: Nicolaas Struyck, 'Historie van alle de Comeeten, of Staartsterren' in Inleiding tot de algemeene Geographie (1740), p. 270-, en in Vervolg ... (1753), p. 40-. Een schilderij van Lieve Verschuier te Rotterdam. De komeet van Halley verscheen in 1682, zie VIII, 389. 'M. Johann. Schultzens Unmassgebliches Bedencken über den jetz in Norden erschienenen Cometen', Göttingen 1682. Zie ook: Johannes de Mey - De natura cometarum, 1662. |